Elle vit toujours “les mains ouvertes", donne sans compter,
et si Dieu le veut, comme elle répond à qui lui parle avenir
et projets, "ses" JI-TI qui ont 25 ans fêteront encore bien
d'autres anniversaires et succès : Odette Vercruysse a confiance
et demain est bien le moindre de ses soucis. A chaque jour suffit sa "portée"
de bémols et de dièses, de peines et de joies.
Sans doute les JI-TI n'auraient-ils pas été ce qu'ils sont
si leur fondatrice n'était pas de cette trempe-là. Parce que
tout, dans ce qu'elle fait, reste aussi spontané, jaillissant, qu'au
premier jour.
. . .A l'activité débordante des JI-TI, à ces heures
inoubliables vécues par tant de choristes dans cette grande famille
dont elle est toujours la mère spirituelle, Odette Vercruysse ajoute
(mais ce n'est pas une activité) une façon d'être, tout
simplement.
Il y a un climat JI-TI, un quelque chose qui ne quittent plus ceux et celles
qui sont passés par là : un idéal que rien n'étouffe.
Les concerts donnés au profit du Tiers monde, des déshérités,
les animations liturgiques tellement intenses, cela vous marque. Ils en
gardent aussi une ouverture d'esprit à l'image même de l’œcuménisme,
dont ce groupe a souvent fait preuve, travaillant en collaboration avec
les protestants.
Au fond, si Odette Vercruysse quittait ses partitions et son groupe (mais
ses amis la retiendraient de force), elle pourrait dire "mission"
accomplie. Elle a même entraîné des jeunes vers la composition.
l'animation, la création de chorale. Les JI-TI ont, comme les ondes
à la surface de l'eau, fait un cercle très large de passionnés.
Comme l'a toujours été cette femme dont la "passion"
est une respiration naturelle.
Catherine Roy "La Croix du Nord"
Odette